Comment contourner Hadopi ? Évitez les sanctions avec un VPN

Plus de 200 000 courriers de mise en garde ont été envoyés par la Haute autorité en 2019. Si vous faites partie des internautes concernés ou craignez que cela n’arrive, sachez que des solutions de contournement existent.

Les meilleures en termes de fiabilité et de rapidité restent encore les technologies VPN. Ces solutions sont légales en France, mais elles n’offrent pas toutes la même qualité de services.

Nous vous expliquons dans cet article comment fonctionne Hadopi et comment choisir un VPN fiable et performant pour vous en protéger.

Tout savoir sur Hadopi ou l’ARCOM

Hadopi, qu’est-ce que c’est ?

La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet existe en France depuis 2009.

Née de deux lois visant à favoriser la diffusion et la protection de la création sur internet ainsi que la propriété intellectuelle, Hadopi s’appuie sur un certain nombre d’interdictions. Parmi elles figure le téléchargement illégal via torrent ou P2P.

Avec Hadopi, ce sont deux points de vue qui s’opposent :

• l’un en faveur d’un accès libre et ouvert à internet, pour que le web soit une plateforme d’échange de données et de connaissances sans limites ;
• l’autre pour la protection des droits d’auteur et de diffusion qui souhaite définir un cadre légal d’usage aux internautes.

Voilà plus de 10 ans qu’Hadopi existe et cette divergence d’opinions est toujours d’actualité. Les plateformes de torrenting, comme Zone-Telechargement par exemple, sont d’ailleurs en France régulièrement censurées, fermées et poursuivies en justice.

Le téléchargement d’œuvres piratées est considéré comme une infraction pénale, à fois pour les administrateurs des plateformes que pour leurs utilisateurs.

Cette loi antipiratage s’applique aux fichiers non libres de droits comme les films, séries, musiques ou logiciels. Les industries du jeu vidéo et du livre n’ont, elles, pas souhaité recourir à la loi Hadopi pour protéger leurs droits.

Hadopi devient l’ARCOM

À compter du 1er janvier 2022, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) ont fusionné, entraînant la création d’un nouveau régulateur au spectre d’action plus large : l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).

L’Arcom a été créée par la loi du 25 octobre 2021 relative à la régulation et à la protection de l’accès aux œuvres culturelles à l’ère numérique, entrée en vigueur le 1er janvier 2022. Outre la poursuite des anciennes missions du CSA, comme la préservation du pluralisme, elle vise à apporter des réponses appropriées aux défis posés par la régulation et le contrôle systémique de la sphère et des plateformes en ligne.

Comment Hadopi nous repère ?

Lorsque vous vous connectez à internet, vous communiquez souvent sans le savoir certaines informations relatives à votre identité numérique. Ces informations sont surtout liées à votre IP source, une adresse Internet Protocol qui vous est attribuée par votre FAI.

Si les organismes tiers ne peuvent pas directement connaître votre identité réelle via votre IP, ils connaissent néanmoins votre emplacement géographique et peuvent retracer vos navigations. Votre FAI peut aller encore plus loin et remonter jusqu’à vous, puisqu’il conserve en base de données votre IP associée à vos données de compte client.

Ainsi, non seulement votre FAI parvient à détecter une activité illégale de type torrenting, mais il peut également connaître le détail de vos navigations :

• l’horodatage de vos sessions ;
• la taille de la bande passante que vous avez utilisée ;
• les fichiers que vous avez téléchargés ;
• les plateformes que vous avez utilisées.

Les fournisseurs d’accès à internet en France ont obligation de collaborer avec le gouvernement, ce qui n’est pas le cas dans tous les pays du monde.

Le principe de surveiller vos navigations pour appliquer des sanctions implique effectivement un conflit moral relatif à la protection de la vie privée. Si votre FAI et donc le gouvernement enregistrent vos activités en ligne, votre vie privée n’est donc plus tout à fait confidentielle.

D’autres cas de figure similaires ont aussi provoqué certaines polémiques en France et à l’étranger, notamment dans le cadre des mesures de sécurité nationale liées aux actes terroristes.

Quelles sont les sanctions encourues ?

La Haute autorité pratique ce qu’elle appelle une « riposte gradée » ou « réponse graduée » :

• un premier mail de mise en garde est envoyé au propriétaire du réseau ;
• un courrier recommandé est adressé en cas de récidive dans les 6 mois ;
• le dossier est ensuite envoyé à inspection si récidive dans les 12 mois pour décider d’une poursuite pénale.

En 2019, cela représente :

• 600 000 mails d’avertissement envoyés par Hadopi ;
• 200 000 courriers de mise en garde ;
• 1 800 dossiers transmis au procureur de la République.

Les peines prononcées vont de 100 € à 1 500 € de dommages-intérêts dans la majorité des cas. Notez enfin que dans le droit français, la personne responsable pénalement est celle qui est titulaire de l’accès à Internet.

Comment se protéger contre Hadopi ?

La Haute autorité sanctionne le téléchargement illégal grâce aux informations communiquées par votre FAI. Pour vous protéger d’Hadopi, il vous faut donc empêcher que votre fournisseur n’enregistre vos activités. Pour cela, la solution la plus fiable est d’utiliser un VPN.

Un Virtual Private Network (réseau privé virtuel) est un tunnel crypté qui permet de protéger les informations que vous échangez sur le web. Vous naviguez normalement, mais vos connexions transitent via une passerelle dédiée qui masque votre IP, chiffre vos informations et empêche que vos activités ne soient surveillées.

Un VPN est donc utile pour ceux qui souhaitent protéger leur vie privée numérique et s’assurer que leurs données restent confidentielles. Longtemps utilisés dans les entreprises, les VPN s’étendent de plus en plus sur le marché des particuliers, car ils offrent de nombreux avantages en termes de sécurité et de liberté numérique.

De par son système de sécurité, un VPN ne protège pas seulement du gouvernement, mais aussi des hackers et du tracking publicitaire. Cependant, le marché est vaste et tous les fournisseurs ne se valent pas. Si vous souhaitez adopter une solution fiable et adaptée à vos besoins, il vous faut vérifier au préalable certains critères de qualité.

Choisir un VPN pour contourner Hadopi

Nous recommadons NordVPN qui est le VPN le plus sécurisé et le plus rapide que nous ayons testé !

Sécurité et confidentialité

Un VPN doit pouvoir masquer votre adresse IP de manière stable, même en cas de déconnexion avec son tunnel. Les fournisseurs disposent d’un réseau de serveurs dans le monde plus ou moins grand selon les sociétés. Ce réseau vous permet de vous connecter à chaque emplacement serveur et de modifier ainsi votre IP source et vos informations de localisation.

Les VPN premium disposent aussi d’un ensemble de fonctionnalités qui permettent d’assurer votre anonymat à tout moment. Le commutateur Kill Switch par exemple interrompt votre connexion internet en cas de coupure avec le VPN. D’autres options d’étanchéité existent aussi contre les fuites IP et DNS notamment. Elles sont très importantes, car elles empêchent que votre FAI ne connaisse les sites et applications que vous consultez, notamment ceux qui figurent sur leur liste noire.

Enfin, toutes les données que vous envoyez et recevez doivent être cryptées. La norme d’usage dans l’industrie VPN est le chiffrement AES-256 bits qui est un des plus sûrs au monde, car les combinaisons sont presque impossibles à percer.

Pensez également à vérifier que la politique de confidentialité soit suffisamment fiable. Les meilleurs VPN n’enregistrent aucune de vos données de navigation, cela veut dire que vos activités ne pourront être retracées même en cas de saisie des serveurs.

Dernier point qui n’est pas des moindres, le fabricant doit idéalement être soumis à une juridiction qui protège la vie privée des internautes. C’est le cas notamment des Îles Vierges Britanniques, des Seychelles ou de la Suisse qui ne peuvent obliger les sociétés à leur fournir les données personnelles de leurs utilisateurs.

Rapidité

L’enjeu principal d’un fournisseur VPN est de pouvoir maintenir la rapidité de vos navigations malgré son système de cryptage et de relais serveurs. Le téléchargement de fichiers en torrent ou peer-to-peer consomme beaucoup de bande passante, la rapidité d’un VPN est donc un critère de qualité à prendre en compte avant de souscrire à un abonnement.

Assurez-vous que votre fournisseur autorise le P2P sur ses serveurs, qu’il ne limite pas votre bande passante et qu’il possède un réseau de serveurs locaux suffisamment grand pour éviter la file d’attente.

Les VPN que nous recommandons fournissent la plupart du temps une documentation spécifique concernant le download. Vous pouvez consulter leur base de connaissance pour vérifier la compatibilité avec les plateformes que vous utilisez habituellement comme BitTorrent ou uTorrent.

Accessibilité et Prix

Le marché VPN est grand et les offres proposées sont parfois très différentes les unes des autres. Si vous n’êtes pas habitué à ce type de technologie, nous vous recommandons de tester un ou plusieurs VPN gratuitement pendant plusieurs jours. Les fournisseurs VPN proposent la plupart du temps une version d’essai ou une garantie « satisfait ou remboursé » sans condition.

Si vous êtes débutant, prêtez attention à l’ergonomie de l’interface et aux options de configuration. La prise en main doit être facile et rapide, surtout si vous souhaitez adopter une solution VPN pour une utilisation familiale. Dans ce cas, vérifiez également le nombre d’appareils supporté en connexion simultanée et si la solution est installable directement sur routeur pour pouvoir protéger l’intégralité de votre réseau.

Enfin, évitez d’utiliser les services d’un VPN gratuit, car ils comportent souvent des failles de sécurité, revendent vos données utilisateurs et limitent votre débit. Vous pourriez en plus être victime de logiciels malveillants ou d’injections publicitaires.

Certains VPN proposent des tarifs annuels autour de 20 euros et offrent des services très complets et fiables. Nous vous conseillons de vous tourner vers ces solutions premium bon marché si vous souhaitez sécuriser votre vie numérique à moindre coût.

Conclusion

Adopter un VPN pour se protéger contre Hadopi est pour nous la solution la plus fiable. En plus de protéger votre anonymat et de sécuriser votre navigation, un VPN vous permet de débloquer les contenus géorestreints comme Netflix US par exemple.

Attention cependant à bien sélectionner celui qu’il vous faut, car tous les fournisseurs n’ont pas le même niveau de qualité. Sécurité et Rapidité sont les deux critères les plus importants si vous souhaitez profiter d’un torrenting optimal.